Thursday 27 May 2010

حوادث السير

Unknown @ 14:48
حوادث السير

حينما يستوقفك صبر الآراء الذي تقوم به وجدة سيتي عن الأسباب الرئيسية لكثرة حوادث السير بالمغرب عموما ووجدة خصوصا ؟ فإنك تحتار أي سبب من الأسباب السبعة المصنفة الذي هو أكثر تسببا في حوادث السير التي يعاني منها بلدنا : حتى اصطلح على تسميتها بحرب الطرقات نظرا للعدد الهائل من القتلى و الجرحى التي تحصد هذه الحرب القذرة .فلا يكاد يمر يوم إلا وتسمع عن حادث مروع أودى بحياة الكثير من النفوس البشرية ناهيك عن ، الإعاقة التي ايصاب بها الناجين من هلاك محتم تسببت في وقوعه حالة من الحالات السبع التي تعتبر الحالات الرئيسية لهذه الكوارث التي دائما اليد البشرية هي التي من وراءها .

فساءق شاحنة متجهة للغرب تحمل عشرات الركاب قبل أن يتوكل على الله و ينطلق على جناح السلامة تجده يعاقر الخمرة فتذهب ببعض عقله إن لم نقل كله و تحجب عنه الفطنة فلا مسؤواية يحس بها ترى ماذا ننتظر بعد هذا ؟ إلا حادثا مروعا يذهب ضحيته أناس أبرياء كل قدرهم أنهم ركبوا شاحنة سائقها سكير .

و إذا جبت بسيارتك شوارع المدينة لا أزقتها : حفرة بعد حفرة بعد حفر كلما ابتعدت عن واحدة وجدت نفسك قد سقطت في الأخرى ، فمديرية الضرائب حين تدفع لها ثمن ( ضريبة النقل على الطرقات) " لافينييت" تعتبرها ضريبة لاصلاح الطرقات من المفروض ، فالأموال تدفعها رغم أنفك و الطرق تبقى على حالها .

و يأتي التهور من إنسان يسوق دون أدنى مسؤولية فهو مفرط في السرعة تارة و غير محترم لقانون السير تارة أخرى فلا يبالي بمن يمشي على رجليه أو على عجلته أو من في سيارته ، فالتهور مرات يؤدي بحياة أناس كانوا بعيدين عن الطريق المخصص للسيارات ، يمشون في أمان الله و حفظه فلا يعي إلا و سيارة متهور بسرعة مفرطة غير آبه بقوانين السير قد أردته معاقا إن لم نقل قتيلا .

و لا تقل الوضعية الميكانيكية المتردية لبعض وسائل النقل عن مسؤوليتها في حوادث السير عن سابقاتها من تهور و افراط في السرعة و عدم احترام قانون السير و السياقة في حالة سكر و الوضعية المتردية للطرقات و التعامل بالرشوة كل هذه الأسباب لا تقل واحدة عن الأخرى في تحمل كل المسؤولية لوقوع حوادث السير.

فمزيدا من الحذر ، و مزيدا من احترام السير ، و مزيدا من احترام الإنسان .


Accidents de la route une guerre pas comme les autres

Unknown @ 14:47

Accidents de la route : une guerre pas comme les autres

Que ce soit en pertes humaines ou en coûts financiers, les accidents de la route sont un aspect dramatique dans notre pays qui caracole parmi les premiers dans le classement mondial des morts sur les routes.

Ainsi selon un communiqué, l'Observatoire national de la sécurité routière précise que le bilan des dix premiers mois de 2007 a connu une hausse de l'ensemble des indicateurs relatifs aux accidents de circulation, notamment du nombre des accidents (+9,02 %), du nombre des tués (+1,80 %), du nombre des blessés graves et légers avec respectivement +0,40 % et +9, 31 %.

Le nombre des tués durant la période 2004-2007 est passé de 3.683 en 2004 à 3.676 en 2007. Pour ce qui est du nombre des personnes grièvement blessées durant la même période, il est passé de 13.266 en 2004 à 12.101 en 2007.

Mohamed M'jid, en tant que parrain d'une journée organisée par l'association marocaine des jeunes usagers de la route (AMJR) a déclaré à notre confrère "Le Matin" :

"A mon avis, cette situation est due à la passivité de certains parties et la complicité des autres"

Mohamed M'jid

Coût dur

Selon les estimations des experts cette hécatombe coûterait à l'Etat marocain plus de 11 milliards de dirhams chaque année, soit 2,5 % du PIB !

Selon plusieurs experts, si aucune mesure novatrice de sécurité routière n'est entreprise, les chiffres continueront à augmenter pour atteindre en 2010 plus de 71 000 accidents corporels, soit une augmentation annuelle moyenne de 4%.

Des causes multiples

Selon les spécialistes, la sécurité routière repose sur trois piliers: l'état du véhicule, l'infrastructure et le comportement de l'usager. Excès de vitesse, surcharge, mauvais état des véhicules, non respect du code de la route, non port de la ceinture de sécurité, corruption à tous les niveaux, les griefs avancés sont multiples.

“Au Maroc, pour ce qui est des causes des accidents de la route, le facteur humain caracole en tête de liste, près de 80% des accidents sont dus à une erreur humaine, vitesse excessive et imprudence sont à 90% responsables de ce fléau”, rappelle le Comité national de prévention des accidents de la circulation.

Casques pour la vie

Le gouvernement a lancé en 2007 l'opération "un casque pour la vie" qui consiste à distribuer gratuitement 100.000 casques dans toutes les régions du Royaume pour un budget de 9,3 millions de dirhams totalement pris en charge par le Comité national de prévention des accidents de la circulation.

D'après les statistiques nationales, les conducteurs de vélomoteurs représentent 22,4% des taux de mortalité enregistrés dans les accidents de la circulation. Les vélomoteurs constituent 29,33% de l'ensemble des véhicules responsables des accidents corporels.

Et la réforme du code de la route ?

La réforme proposée par M. Ghallab en 2007 a fait long feu, fustigée par les syndicats des transporteurs routiers, et des taxis.

Ces derniers refusaient le principe du permis à points avec retrait des points, le montant des infractions, jugé trop élevé, et l'existence de peines d'emprisonnement.

des accidents de la route

Unknown @ 14:43

Contre la pollution les causes et conséquences de la pollution

Unknown @ 14:40

Contre la pollution les causes et conséquences de la pollution



La pollution est l’introduction de polluants (des substances chimiques, des substances génétiques ou énergie sous forme de bruit, de chaleur, ou de lumière) dans un environnement à un point que ses effets deviennent nuisibles à la santé humaine, à celle des autres organismes vivants, à l’environnement ou au climat actuel.

Il y a un très grand nombre de pollutions : la pollution humaine, la pollution diffuse, la pollution chronique, la pollution génétique, la pollution atmosphérique, la pollution électromagnétique, la pollution radioactive, la pollution thermique, la pollution du tourisme de masse, la pollution spatiale, la pollution d’origine militaire, la pollution sensitive, la pollution sonore, la pollution lumineuse, la pollution visuelle, la pollution olfactive.

Les pollutions d’origine humaine, dites aussi anthropiques, ont de nombreuses formes : locale, ponctuelle, accidentelle, diffuse, chronique, génétique, volontaire, involontaire, etc.

photo pollution d'entreprise

Au niveau législatif, dans la plupart des pays, le mot pollution qualifie la contamination d’un milieu par un agent polluant au delà d’une norme, d’un seuil, d’une loi, ou d’une hypothèse.
Il peut s’agir de la présence d’un élément, de chaleur ou rayonnement dans un milieu ou dans un contexte où il est normalement absent à l’état naturel.

La pollution diffuse est une pollution avec des sources multiples (pots d’échappement, épandage de pesticides..)

La pollution chronique est une pollution avec des émissions répétées de polluant, ou parfois lorsque le polluant est très rémanent.

La pollution du sol peut être d’origine industrielle, suite à la présence d’une industrie polluante ne prenant pas toutes les précautions nécessaires pour éviter les fuites, avec l’utilisation massive d’engrais ou d’insecticides qui s’infiltrent dans les sols.
Ces pollutions agricoles peuvent avoir plusieurs impacts sur la santé, en touchant des nappes phréatiques d’une part et en contaminant par bioaccumulation les cultures poussant sur ces sols d’autre part.

La pollution de l’eau peut avoir diverses origines parmi les exploitations agricoles industrielles, l’industrie et les eaux usées.

Les conséquences de la pollution sur l’environnement :

Elles se traduisent par l’effet de serre, les pluies acides, la modification de la couche d’ozone.
Des organismes de surveillance de pollution se sont mis en place. Grâce aux mesures effectuées, ils préviennent les décideurs et les industriels.

Les conséquences de la pollution sur la santé :

La pollution de l’eau peut avoir des conséquences sur la santé de l’homme.
La France et la plupart des pays développés ont établi des lois et des normes à ce sujet.
Ce n’est pas le cas partout : les maladies provenant de l’eau polluée tuent encore aujourd’hui des millions de personnes chaque année dans les pays pauvres.
Il s’agit de maladies provoquées par le fait de boire cette eau polluée et des maladies dues à un simple contact de la peau avec cette eau.

La pollution de l’air ou pollution atmosphérique peut être la cause de décès précoces.
Les effets chroniques de la pollution sur la santé sont deux à trois fois plus élevés que ceux estimés.
(Source : Michael Jerrett, professeur associé de médecine préventive à la Keck School of Medicine de l’Université de Californie du Sud.)
Il n’y a jamais eu autant de CO2 dans l’atmosphère.
La pollution atmosphérique fait 1000 morts chaque année en Ile de France.
(Source : O.M.S.)

Près de 30000 décès anticipés sont attribués à la pollution atmosphérique.
7 à 20% des cancers seraient imputables à des éléments environnementaux dont les produits chimiques, a déclaré le ministre de l’Écologie et du Développement durable, Serge Lepeltier, en ouverture des deuxièmes rencontres parlementaires Santé et Environnement sur les impacts des pollutions chimiques sur la santé

pollution

Unknown @ 14:40

Contre la pollution les causes et conséquences de la pollution



La pollution est l’introduction de polluants (des substances chimiques, des substances génétiques ou énergie sous forme de bruit, de chaleur, ou de lumière) dans un environnement à un point que ses effets deviennent nuisibles à la santé humaine, à celle des autres organismes vivants, à l’environnement ou au climat actuel.

Il y a un très grand nombre de pollutions : la pollution humaine, la pollution diffuse, la pollution chronique, la pollution génétique, la pollution atmosphérique, la pollution électromagnétique, la pollution radioactive, la pollution thermique, la pollution du tourisme de masse, la pollution spatiale, la pollution d’origine militaire, la pollution sensitive, la pollution sonore, la pollution lumineuse, la pollution visuelle, la pollution olfactive.

Les pollutions d’origine humaine, dites aussi anthropiques, ont de nombreuses formes : locale, ponctuelle, accidentelle, diffuse, chronique, génétique, volontaire, involontaire, etc.

photo pollution d'entreprise

Au niveau législatif, dans la plupart des pays, le mot pollution qualifie la contamination d’un milieu par un agent polluant au delà d’une norme, d’un seuil, d’une loi, ou d’une hypothèse.
Il peut s’agir de la présence d’un élément, de chaleur ou rayonnement dans un milieu ou dans un contexte où il est normalement absent à l’état naturel.

La pollution diffuse est une pollution avec des sources multiples (pots d’échappement, épandage de pesticides..)

La pollution chronique est une pollution avec des émissions répétées de polluant, ou parfois lorsque le polluant est très rémanent.

La pollution du sol peut être d’origine industrielle, suite à la présence d’une industrie polluante ne prenant pas toutes les précautions nécessaires pour éviter les fuites, avec l’utilisation massive d’engrais ou d’insecticides qui s’infiltrent dans les sols.
Ces pollutions agricoles peuvent avoir plusieurs impacts sur la santé, en touchant des nappes phréatiques d’une part et en contaminant par bioaccumulation les cultures poussant sur ces sols d’autre part.

La pollution de l’eau peut avoir diverses origines parmi les exploitations agricoles industrielles, l’industrie et les eaux usées.

Les conséquences de la pollution sur l’environnement :

Elles se traduisent par l’effet de serre, les pluies acides, la modification de la couche d’ozone.
Des organismes de surveillance de pollution se sont mis en place. Grâce aux mesures effectuées, ils préviennent les décideurs et les industriels.

Les conséquences de la pollution sur la santé :

La pollution de l’eau peut avoir des conséquences sur la santé de l’homme.
La France et la plupart des pays développés ont établi des lois et des normes à ce sujet.
Ce n’est pas le cas partout : les maladies provenant de l’eau polluée tuent encore aujourd’hui des millions de personnes chaque année dans les pays pauvres.
Il s’agit de maladies provoquées par le fait de boire cette eau polluée et des maladies dues à un simple contact de la peau avec cette eau.

La pollution de l’air ou pollution atmosphérique peut être la cause de décès précoces.
Les effets chroniques de la pollution sur la santé sont deux à trois fois plus élevés que ceux estimés.
(Source : Michael Jerrett, professeur associé de médecine préventive à la Keck School of Medicine de l’Université de Californie du Sud.)
Il n’y a jamais eu autant de CO2 dans l’atmosphère.
La pollution atmosphérique fait 1000 morts chaque année en Ile de France.
(Source : O.M.S.)

Près de 30000 décès anticipés sont attribués à la pollution atmosphérique.
7 à 20% des cancers seraient imputables à des éléments environnementaux dont les produits chimiques, a déclaré le ministre de l’Écologie et du Développement durable, Serge Lepeltier, en ouverture des deuxièmes rencontres parlementaires Santé et Environnement sur les impacts des pollutions chimiques sur la santé

التلوت ظاهرة خطرة قضت على مجتمعاتنا

Unknown @ 14:35
التلوت ظاهرة خطرة قضت على مجتمعاتنا
يعرف الناس بانه اي تغير كيمائي او نوعي في المكونات البيئية الاحيائية و الااحيائية على ان يكون هذا التغير خارج مجال التذبذبات لاي من هذة المكونات بحيث يؤدي الي اختلال في اتزان الطبيعة ، كما وتعرف الملوثات بانها اية مواد صلبة او سائلة او غازية واية ميكروبات او جزيئات تؤدي إلى لزيادة او نقصان في المجال الطبيعي لاي من المكونات البيئية.

أنواع التلوث
و كل تلوث الهواء Air Pollution .
الضوضاء Noise Pollution التلوث الصوتي.
التلوث المائي Water Pollution - تلوث الأنهار والبحيرات والبحار.
تلوث التربة Soil Contamination .
التلوث الأشعاعي Radioactive Pollution.
التلوث الضوئي Light Pollution السطوع .
التلوث البصري Visual pollution.


إن تلوث البيئة ظاهرة خطيرة، و مصادرها كثيرة دخلت على الإنسان من مختلف جوانب حياته، حتى ليكاد يعجز عن درك أخطارها التي تغلغلت في كل مجال مع تيار المدنية والتكنولجيا الدافق بخيره و شره. ليس هناك مصدر واحد للتلوث بل هناك عدة مصادر كثيرة منها¬: _ تلوث الهواء ، _ تلوث المياه _ تلوث التربة.....

هذا التلوث الإنسان هو المسئول عنه وهو الذي يسبب لنفسه الخطر، ولهذا فان البيئة تحتاج إلى أناس يحبونها ويعرفون العناية بها جيدا. _فكل مكان توجد فيه النفايات والفضلات فهو نوع من التلوث. _و كل دخان منتشر في الهواء فهو نوع آخر من التلوث. _و كل ماء ملوث متجه نحو النهر فهو نوع جديد من التلوث. _و كل مبيد يرش فهو ملوث للهواء. و هل تعلمون أن الفرد الواحد يرمي أكثر من كيلوجرام واحد يوميا، و هو ما يساوي في مدينة الدار البيضاء 0000 4 طن في اليوم.

إن تلوث الهواء مشكلة خطيرة يجب علاجها في القريب العاجل، لأنها تتسبب للبشر في مشاكل التنفس، و مرض الرئتين......الخ. وهذه ظاهرة موجودة، نراها كل يوم، مثل: دخان المصانع و دخان و السيارات كل هذه الدخاخين ينتج عنها تلوث الهواء

Les enfants au travail en Amérique Latine

Unknown @ 14:33
Les enfants au travail en Amérique Latine.

Petit cireur de chaussures au Pérou (photo DR)Selon la dernière estimation mondiale de l’incidence du travail des enfants effectuée par l’Organisation Internationale du Travail (OIT, 2002), un peu plus de 17 millions d’enfants de 5 à 14 ans travaillent dans les régions Amérique Latine et Caraïbes, soit 16% de cette classe d’âge. Ce taux est nettement inférieur à celui de l’Afrique Subsaharienne (29%), mais il est comparable à celui de l’Asie (19%) et de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient (15%). Il est environ deux fois plus élevé dans la classe d’âge des 10-14 ans (21.5%) que dans celle des 5-9 ans (10.6%). Ce nombre atteint 18 à 20 millions si on y inclut les enfants de moins de 10 ans qui peinent dans les mines boliviennes ou colombiennes, qui vendent des cigarettes ou des friandises aux carrefours des rues de Rio de Janeiro, de Lima, de Mexico ou de Caracas, ou qui travaillent dans les campagnes.

Étant donné la configuration géographique et économique de l'Amérique Latine, un grand nombre d'enfants sont des travailleurs agricoles, ils aident couramment leurs parents à cultiver les champs (dès cinq ou six ans) et à vendre sur les marchés. Sur tout le continent, des enfants sont présents dans les plantations de canne a sucre, d'hévéas, de tabac ou de café, et dans les grands vergers tournés vers l'exportation. En République dominicaine, de jeunes ouvriers agricoles sont même " importés " d'Haïti. En Colombie, la culture de fleurs pour l'exportation, qui s'est développée dans les années quatre-vingt-dix, emploierait également des enfants. Cela est cependant beaucoup plus souvent le cas pour les garçons que pour les filles.

En Colombie et, plus encore, au Venezuela, celles-ci sont presque toutes employées dans l’industrie manufacturière, tandis qu’entre un quart et la moitié des garçons sont employés dans la construction. Dans le secteur tertiaire, environ les trois quart des enfants (un peu plus pour les filles et un peu moins pour les garçons) travaillent dans le commerce ou l’hôtellerie et le quart restant travaille dans les services aux personnes.

En Colombie, les estimations varient entre 800 000 enfants actifs et 2 à 3 millions (ONG et syndicats locaux). Ils seraient plus de 3 millions au Pérou et 2,5 millions au Guatemala selon des estimations nationales, et en Équateur, leur nombre serait compris entre 500 000 (selon le recensement) et 1 million (selon l'UNICEF).

Au Brésil, les enfants sont employés dans les fours à charbon de bois, sur des sites disséminés dans la forêt brésilienne. Souvent dans un état de malnutrition avancé, ils sont obligés de travailler 12 par jour.
L'Amérique latine est un des continents les plus urbanisés au monde (75 % de la population est urbaine) et I'UNICEF estime qu'au moins 15 millions d'enfants vivent de façon permanente dans les rues des villes, où ils ont investi toutes sortes de métiers (vendeurs de fruits et de journaux, cireurs de chaussures, laveurs de voitures notamment) et trouvé refuge dans des squats, des sous-sols ou des friches urbaines.
Une partie des enfants issus de l'exode rural sont placer comme domestiques dans les maisons aisées des grandes villes, où, selon le BIT, le salaire n'est souvent constitué que du lit et de la nourriture. Au Venezuela, 60 % des fillettes actives du pays sont domestiques. Au Pérou, des témoignages font état de petites domestiques obligées de travailler dès le lever du jour et souvent abusées sexuellement par les employeurs.

Quelques exemples supplémentaires :

- Plus de 2 000 enfants sont employés au El Salvador dans des fabriques d'allumettes ou de feux d'artifice, ils se livrent à des activités allant du mixage au remplissage de la poudre et autres produits chimiques pour les pétards.
- Les enfants chiffonniers du Brésil et de Colombie
- Fabrication de robes de mariées ou de soirées que les jeunes filles et femmes occidentales portent peuvent avoir été fabriques par des petites mains de fillettes payées 18 € la semaine au Honduras.
- Les "enfants taupes"(surnommés ainsi parce qu'ils rampent dans des boyaux très étroits et insuffisamment éclairés) sont employés dans les mines de charbon en Colombie. Ils transportent de lourdes charges dans des conditions de sécurité inexistantes
- Dans les champs de chercheurs d'or, dans les forêts du Pérou et du Brésil, les enfants doivent faire la cuisine pour ces aventuriers, subissent leurs brutalités et leurs violences sexuelles, et sont parfois abattus s'ils tentent de s'évader.

minorités ethniques ou de groupes d’immigrants, comme les communautés tsiganes et albanaises nombreuses en Grèce.


Les enfants au travail en Asie

Unknown @ 14:32
Les enfants au travail en Asie

Enfants jouant au milieu d'un tas d'ordures (photo DR).Ils seraient entre 44 et 110 millions d'enfants au travail sur le continent asiatique. Le chiffre sur lequel s'entendent aujourd'hui les ONG est de 60 millions. Ces chiffres ne prennent pas en compte la situation de la Chine.

Au Pakistan, en Inde ou au Népal, des parents qui ne peuvent subvenir à leurs besoins, vendent leurs enfants à des fabricants de tapis. Certains, âgés à peine de 4 ans, tissent la laine accroupis pendant des heures. Des médecins ont remarqué que cette position pénible de travail leur provoque, à partir de 6 ans, des problèmes de croissance. Parfois leurs mains gonflent, deviennent douloureuses. Ensuite, à force de respirer des poussières de laine, ils ont des maladies respiratoires telle la silicose. Beaucoup d'enfants s'échappent donc de ce milieu et se retrouvent dans la rue. Ils vont mendier pour vivre mais vont être surtout abusés sexuellement par les touristes étrangers en échange de quelques roupies. La pédophilie n'étant pas un crime au Népal, le nombre de touristes ayant une attirance sexuelle pour les enfants ne cesse d'augmenter dans ce pays. C'est pourquoi la plupart des enfants errant dans les rues de Delhi, Calcutta et Bombay se tournent vers la prostitution.

Au Népal, des petites filles sont arrachées à leur famille par des trafiquants d'enfants. Certaines partent d'elles même avec un étranger qui leur promet monts et merveilles. D'autres sont vendues par leurs parents. Cette année, il y en a eu 10 000 en Inde. Ces jeunes filles qui n'ont parfois que 7 ans, se retrouvent dans des maisons closes. Selon l'UNICEF, il y a 200 000 jeunes filles qui se prostituent dans les plus grandes villes indiennes, 20% d'entre elles n'atteignent pas l'âge de 16 ans.
D'autres enfants travaillent dans des briqueteries, dans des industries du jouet, du feu d'artifice et dans de nombreux ateliers, tels ceux qui fabriquent des bijoux.

Ils travaillent également dans des ateliers de taille et polissage de diamants et de pierres précieuses. Ce travail spécialement minutieux, est extrêmement pénible pour les enfants.
Mais ils sont aussi : chiffonniers, mendiants, conducteurs de vélos-taxis, livreurs ou domestiques occasionnels.

En Inde on trouve les petits cireurs de chaussures, les vendeurs de bouteilles d'eau ou de verres de thé.
Aux Philippines plus d'1 million d'enfants travaillent dans la récupération de déchets sur les grandes décharges autour de Manille. Au Cambodge et au Viêt-Nam sont apparus de très jeunes enfants exerçant des métiers de la rue (vendeurs de cartes postales, de cigarettes ou de billets de loterie, cireurs de chaussures et ramasseurs d'ordures) ou des adolescents salariés dans des petites entreprises (de textile, de jouets destinés à l'exportation).

Petite fille cassant des cailloux en Inde (photo DR)Comme en Afrique nombre d'enfants asiatiques sont employés dans la domesticité (cinq millions de domestiques mineurs selon le B.I.T.)

Il est aussi fréquent en Asie de voir les enfants travailler dans les fermes et les rizières familiales (tabac, canne à sucre, plantations d'hévéas en Malaisie, les plantations de thé au Sri Lanka, celles de jasmin, de thé ou de noix de cajou en Inde). Dans certaines régions rurales d'Inde, un salarié agricole sur dix est un enfant.
Aux Philippines, l'activité rurale, tous secteurs confondus, occuperait 63% des enfants.
Même le secteur maritime emploie de la main-d'œuvre enfantine : conserveries de poisson , rabatteur de poisson en plongée apnée.

Dans les ateliers en Inde, au Pakistan et au Népal, les enfants sont soumis au travail forcé dans des conditions d'une dureté extrême : ils travaillent jusqu'à vingt heures par jour et sont parfois enchaînés aux métiers à tisser pour prévenir toute fuite.

Les causes qui mènent les enfants au travail en Asie sont comme ailleurs d'ordre socio-économique : la moitié de la population vit avec moins d'un dollar par jour. Entre 80 et 100 millions d'enfants, la moitié de la tranche d'âge six-quatorze ans, auraient échappé au système éducatif.

En Chine, les autorités continuent de nier l'existence du travail des enfants sur leur territoire et même ne facilitent pas la mise en place d'enquêtes sérieuses pour connaître la réalité. Tout porte à penser que le travail des enfants est répandu en Chine: les journaux locaux chinois présentent très fréquemment des événements montrant une véritable exploitation d'enfants par le travail, la politique de reconnaissance d'une certaine propriété privée en milieu rural ne peut que pousser à la participation des enfants aux travaux agricoles, la pauvreté qui touche durement une couche importante des populations provoque entre autres une croissance visible à l'œil nu du nombre des enfants mendiants, le haut niveau persistant d'analphabétisme va de pair avec un taux élevé d'abandons scolaires dans le primaire, enfin le développement économique dans certaines grandes zones urbaines s'accompagne d'un pourcentage non négligeable d'enfants de moins de 15 ans parmi les travailleurs migrants des campagnes vers ces villes. On trouve là les indicateurs qui, dans tous les pays du monde, annoncent de fortes tendances au développement d'une main-d'œuvre enfantine. Quand on sait que les enfants chinois de moins de 15 ans représentent une masse tournant autour des 400 millions, on est obligé de reconnaître que, ne serait-ce que du simple point de vue des statistiques, le silence au sujet des enfants travailleurs en Chine rend impossible l'élaboration d'une vision globale de la situation en Asie, et soit dit en passant met également en cause les statistiques au niveau mondial.

Les enfants au travail en Afrique

Unknown @ 14:31
Les enfants au travail en Afrique

Petite fille au travail des champs (photo : ILO/IPEC)L'Afrique est le continent le plus touché par le travail des enfants, avec 41 % d'enfants de 5 à 14 ans au travail, soit 80 millions. C'est le pourcentage le plus élevé au monde. L'Afrique accumule un retard énorme au niveau de son développement. Si rien n'est fait ce chiffre devrait atteindre les 100 millions en 2015 !

De nombreuses raisons explique ce phénomène :
La pauvreté, "raison majeure et omniprésente" qui limite beaucoup les possibilités économiques et professionnelles dans les zones rurales et pousse les familles à recourir à tous les moyens d'accroître leurs maigres revenus.
Un accès à l'éducation insuffisant car les enfants sont arrachés plus fréquemment à la protection de leur famille parce qu'ils cherchent à s'instruire.
Ignorance, de la part des enfants et de leurs familles, des risques encourus.
La migration des adultes des villages vers les bidonvilles expose les enfants à de plus grands risques.
Une forte demande des employeurs qui veulent une main d'oeuvre bon marché et soumise, particulièrement dans le secteur informel.
La porosité des frontières.
Le désir des jeunes eux-mêmes qui veulent voyager et explorer.
Un engagement politique, une législation et des mécanismes judiciaires insuffisants face au trafic des enfants.
Le sida est un autre facteur aggravant dont il faut tenir compte dans de nombreux pays d'Afrique. Vu le grand nombre de chefs de familles morts du sida, les familles s'enfoncent de plus en plus dans la pauvreté et les responsabilités sont de plus en plus lourdes pour les survivants, particulièrement les enfants.

C'est le Nigeria qui arrive en tête. C'est le pays le plus peuplé du continent africain. Selon l'Unicef, il compterait 12 millions d'enfants au travail. En Afrique du Sud, 400 000 enfants pauvres, non scolarisés issus des "township" (bidonvilles), seraient au travail (source : Réseau contre le travail des enfants). En Égypte les chiffres varient entre ½ millions (chiffres officiels) et 2 millions d'enfants travailleurs (selon des études locales).

En Afrique, les enfants travaillent d'abord pour nourrir leur famille :
travaux agricoles
cuisine
corvées d'eau
travail domestique (concerne 37% des fillettes africaines)

L'exode rural vient accentué le phénomène car pour beaucoup partir en ville est devenu une nécessité vitale.

C'est ainsi que l'on trouve en ville des centaines de milliers d'enfants cireurs de chaussures, vendeurs ambulants, placiers dans les parkings (parking boys), chiffonnier (zabaleen) collecte des ordures....

Une tradition africaine bien ancrée consiste à placer les filles et certains garçons comme domestiques en ville (Les "boys" et les "petites bonnes"). Ce phénomène est bien sûr accentué par la pauvreté des familles qui voient là un moyen relativement "simple" de faire rentrer de l'argent. Les enfants se retrouvent alors confrontés à des situations diverses allant des employés de maison relativement bien traités, aux fillettes durement exploitées et/ou victimes d'abus sexuels.

En Afrique subsaharienne, au Maghreb et en Égypte des millions d'enfants travaillent en tant qu'apprentis chez les forgerons ou les potiers, dans les ateliers textiles, les tanneries, les fabriques d'articles de cuir.

Au Maroc, 5 000 à 10 000 enfants de 8 à 14 ans produisent des tapis.

L'agriculture est également une grande pourvoyeuse du travail des enfants :
vergers d'Afrique du Sud
plantations de vanille de Madagascar
champs de jasmin d'Égypte
grandes cultures d'Afrique subsaharienne.

Les enfants sont recrutés sur place mais des trafics existent. C'est ainsi que les enfants sont échangés à travers le Togo, le Nigeria, la Côte d'Ivoire, le Gabon et le Cameroun.

Selon les conclusions des études, quelque 284.000 enfants travailleraient dans des conditions dangereuses dans des exploitations de cacaoyers en Afrique occidentale, pour la plupart familiales, et notamment 200.000 en Côte d'Ivoire.

Le travail dangereux des enfants comprend, entre autres, la pulvérisation d'insecticides et le débroussaillage à l'aide de machettes. Il semble aussi que la traite de personnes touche de nombreux enfants, jusqu'à 2.500, employés dans la culture des cacaoyers en Côte d'Ivoire et au Nigeria.

Au Cameroun, en Côte d'Ivoire, au Ghana et au Nigeria, des chercheurs nationaux se sont livrés à plusieurs études avec l'appui de l'USAID et du ministère américain du travail, de l'industrie chocolatière, du Programme international sur l'élimination du travail des enfants (IPEC) de l'Organisation internationale du travail (OIT) et des gouvernements d'Afrique occidentale. Les chercheurs ont interrogé plus de 4.800 agriculteurs, des travailleurs adultes et adolescents et des chefs de file des collectivités. La Côte d'Ivoire, le Nigeria, le Cameroun et le Ghana produisent les deux tiers du cacao mondial, la Côte d'Ivoire étant à elle seule responsable de 40 % de la production mondiale de cacao. Non seulement ces enfants accomplissent des tâches dangereuses, mais les chances d'une éducation leur échappent. Ils sont perdants sur tous les plans.

Enfin, on trouve des enfants travailleurs également dans le secteur minier (mines d'or de Côte d'Ivoire et du Burkina Faso, les mines de chrome du Zimbabwe et les gisements de diamants de la République Démocratique du Congo (ex Zaïre)). Au Burkina Faso on peut voir des enfants à peine âgés de 8 ans creuser dans des mines d'or. C'est ainsi qu'ils se retrouvent dans des puits pouvant atteindre 60 mètres de profondeur où les risques d'éboulements sont omniprésents. Qu'ils soient au fond des mines où à l'extérieur, ces jeunes enfants travaillent durant des heures à la chaleur et dans la poussière pour des pépites d'or qui ne font que passer dans leurs mains.

Les enfants au travail dans la Fédération de Russie

Unknown @ 14:30
Les enfants au travail dans la Fédération de Russie

Enfants repiquants des légumes en Russie (photo DR)La Fédération de Russie a connu au cours des dernières décennies des transformations politiques, économiques et sociales très importantes. Cette transition se caractérise par une augmentation importante de la pauvreté des familles. En 2006, le Goskomstat (Comité d’État à la Statistique de Russie) estimait que 53% des enfants (0-16 ans) vivaient dans la pauvreté, soit 10 points de plus que les adultes. Cet écart d’environ 10 points est stable depuis plusieurs années, malgré des évolutions du pourcentage global de personnes considérées comme « pauvres ». Bien sûr, ces chiffres restent toujours sujets à discussion même s'ils sont plus ou moins corroborés par les ONG (Organisations Non Gouvernementales). L'une des premières conséquences de cette pauvreté est d'avoir jeté un nombre important d'enfants dans la rue.

Ils sont estimés entre 100 à 200 mille enfants, et jusqu’à 2 millions d’enfants selon certaines ONG. Selon le Ministère de l’Intérieur Russe, ils seraient 150 000. On les rencontre fréquemment dans les grandes villes, et autour des gares. Dans ce pays gangrené par les réseaux souterrains, " le travail des enfants est étroitement lié à la mafia ", souligne le Bureau international du travail (BIT). La loi Russe interdit le travail des enfants. Mais, pour survivre, beaucoup d'enfants des rues travaillent en mettant en danger leur vie et leur santé, leur développement physique et moral. Les garçons s'emploient comme porteurs, éboueurs, laveurs de voitures alors que les filles sont vouées à l'exploitation sexuelle. Les enfants doivent fournir de gros efforts physiques quand ils travaillent pour un employeur et subir toutes sortes de chantages quand ils sont aux mains de la mafia.
Chaque jour des milliers de familles émigrent vers les grandes villes pour tenter de survivre. D'autres restent à la maison, mais travaille dans la rue pour soutenir

leurs parents. Ainsi les enfants s'engagent dans une multitude d'activités : petit commerce, mendicité par le chant avec ou sans instrument de musique, laver des pare-brise de voiture aux carrefours, certains se livrent à la prostitution tandis qu'on peut en trouver d'autres dans les lupanars. Dans certains secteurs, les enfants doivent rivaliser avec les adultes pour trouver un emploi. C'est notamment le cas dans le secteur de la vente de rue (par exemple la drogue).
Le Gouvernement de la Fédération de Russie a estimé que près d'un million d'enfants travaillent dans le pays. L'OIT a estimé que 16 000 d'entre eux travaillent à Saint-Pétersbourg et 50 000 à Moscou.


Les enfants au travail aux États Unis

Unknown @ 14:29
Les enfants au travail aux États Unis


En fait, des enfants travaillent de façon habituelle dans tous les pays industrialisés et l'on trouve dans beaucoup d'entre eux des formes dangereuses du travail des enfants. Les Etats-Unis ne sont pas épargnés. Par exemple, l'agriculture emploie des enfants, dont la plupart sont issus de minorités ethniques ou de groupes d'immigrants. Une enquête réalisée en 2000 sur les enfants mexico-américains occupés dans les exploitations agricoles de l'État de New York a montré que près de la moitié avaient travaillé dans des champs encore humides de pesticides et que plus d'un tiers avaient été touchés par des pulvérisations.

Ce serait près de 5 millions d'enfants qui travailleraient de manière importante (source B.I.T). A la tradition du " job " (voir travail des enfants en Angleterre) vient s'ajouter la précarité d'une partie de la population (selon les statistiques publiques, six millions d'enfants vivent dans la pauvreté, surtout parmi les minorités noires et hispaniques).

Selon un rapport de Human Rights Watch, qui qualifie le travail effectué par les enfants de "dangereux et exténuant", les accidents de travail sont fréquents, et notamment les blessures sur des outils. Alors que le salaire horaire minimum en vigueur est de $5.15, ces enfants sont parfois payés un ou deux dollars de l’heure. Ils ne bénéficient d’aucune couverture sociale, et très souvent ne sont pas scolarisés, étant donnée l’impossibilité de concilier vie scolaire et travail dans les champs.
Cette exploitation constitue dans les faits une forme de discrimination raciale, puisque, comme l’explique le rapport, "sur tout le territoire, on estime que 85% des saisonniers et ouvriers agricoles appartiennent à des minorités raciales". En Arizona par exemple, 99% des travailleurs dans les champs sont d’origine "latino".

Les enfants qui travaillent sont souvent ceux des working poors (travailleurs pauvres occupant des emplois précaires - problème qui commence à toucher la France), des familles monoparentales, des immigrés récents ou clandestins et des familles de chômeurs. Ces enfants gagnent un peu d'argent comme livreurs de pizzas, serveurs de fast-food, laveurs de voitures, employés de supermarchés, voire d'ateliers de confection.

Les législations sur l'âge minimal, les horaires, les salaires ou les manipulations de certains outils varient selon les États, mais les infractions sont nombreuses : les contrôles fédéraux en ont relevé 42 000 en 2006. Chiffre peut-être plus révélateur : 227 000 enfants ont été victimes d'accidents du travail dans la période 1985-2005 (CISL - 2006), en majeure partie dans l'agriculture. Ce secteur emploierait en effet jusqu'à 800 000 enfants, selon une estimation de la United Farmworkers Union (syndicat des travailleurs agricoles).

Ces enfants travaillent dans les grandes exploitations de fruits, de houblon ou de légumes des États du sud (Floride, Californie…). Ils sont surtout issus de familles d'ouvriers agricoles hispanophones, dont le revenu n'excède pas 6 000 dollars par an (environ 6 100 €) contre 28 000 dollars pour une famille américaine moyenne (environ 28 200 €).


Rappel de la réglementation

Le chapitre consacré au « travail des enfants » du « Fair Labor Standards Act » (FLSA) vise à protéger les jeunes travailleurs de moins de 18 ans. Il est interdit de faire effectuer un travail à des jeunes de moins de 18 ans pouvant porter atteinte à leur éducation, à leur santé et à leur développement. Des plages horaires sont déterminées ainsi qu’une liste d’activités considérées plus à risque. Le « Hazardous Orders » (HOS) identifie une liste d’occupations considérées dangereuses pour les jeunes travailleurs. Notons que les restrictions sont moins importantes en agriculture. La plupart des restrictions ont été élaborées entre 1939 et 1963 et ne tiennent donc pas compte des mutations du monde du travail. Depuis 1970, seulement deux d’entre elles ont fait l’objet d’amendement. Par exemple, dans les secteurs d’activité autre que l’agriculture, il est interdit à un jeune de moins de 18 ans de travailler dans les mines de charbon, d’effectuer des opérations de démolition, de toiture ou d’excavation. L’utilisation de certaines machines dangereuses tels les scies électriques, les machines à couper la viande, les chariots élévateurs est également interdite au moins de 18 ans. D’autres restrictions s’appliquent aux jeunes travailleurs âgés de 14-15 ans telle l’utilisation de tondeuses, de coupe-bordure, le travail sur des échafaudages ou avec des échelles. En agriculture, la loi fédérale ne prévoit aucune restriction pour les jeunes travailleurs âgés de 16 à 17 ans.

En 1998, le « National Research Council/Institute of Medicine Reports, Protecting Youth at Work » recommandait une mise à jour et une révision des différentes restrictions concernant le travail des mineurs. Un rapport comprenant 54 recommandations a été publié en mai 2002. À ce jour, aucune modification n’a été faite à la réglementation protégeant les jeunes travailleurs américains.


Les enfants au travail en Grande Bretagne

Unknown @ 14:28
Les enfants au travail en Grande Bretagne


En Grande Bretagne, pourtant premier pays ayant réglementé le travail des enfants en 1883, environ deux millions d'enfants britanniques travaillent régulièrement. (source O.I.T.). En Angleterre, comme en Irlande, la tradition du "job" est bien ancrée. Ces jobs apportent aux enfants un peu d'argent de poche et n'ont pas de vocation à faire vivre l'enfant et sa famille. C'est ainsi que les jeunes enfants obtiennent facilement un travail de quelques heures par semaine, comme caissier au supermarché ou chez le marchand de journaux du quartier. Ils travaillent surtout le dimanche et en dehors des heures scolaires, dans les traditionnelles tournées de distribution de lait et de journaux (tôt le matin), comme baby-sitters ou vendeurs chez les commerçants (le soir).

Malheureusement certains profitent de cette tradition pour obtenir de la main-d'œuvre facile. C'est ainsi qu'aujourd'hui beaucoup d'enfants travaillent sans le permis obligatoire (délivré par les municipalités) et bien d'avantage que les dix sept heures légales hebdomadaires pour les 13/14 ans (seuil qui constitue déjà une dérogation à la directive européenne de 1994, qui prévoit seulement 12 heures). Le B.I.T. estime que 36% des écoliers seraient au travail avant 7 heures du matin ou après 19 heures le soir, ce qui est illégal.

Des adolescents ont été vus travaillant dans les cafés (pubs) plus de vingt cinq heures par semaine, y compris tard le soir, pour moins d'une livre (1.50 €) de l'heure. Des cas d'emplois occasionnels d'enfants très jeunes (6 ans) ont été aussi révélés.
Toujours selon le B.I.T., plus d'un enfant sur cinq qui travaille aurait été victime d'un accident du travail.

En Angleterre, les organisations non gouvernementales s'inquiètent du développement de ce phénomène qui concernent surtout les enfants des ménages pauvres. La pauvreté et les inégalités sociales font que plus que l'argent de poche, les gains des écoliers semblent couvrir une part importante des besoins des familles modestes.

Le Royaume-Uni paie, sur ce chapitre, le prix des années de conservatisme effréné et de dérégulation systématique qui ont provoqué l’affaissement des protections légales : des enfants majoritairement issus des communautés immigrées y travaillent dans les salons de coiffure, les restaurants, les blanchisseries, les entreprises de nettoyage, etc. Combien sont-ils ? Quelques dizaines ou des centaines de milliers ? Toute estimation sur ce point reste hasardeuse, dans la mesure où le travail des enfants, en Grande-Bretagne comme dans toute l’Europe, est clandestin et réprimé.

Les enfants au travail en Espagne et en Grèce

Unknown @ 14:27
Les enfants au travail en Espagne et en Grèce

Espagne :
Enfant au travail dans un atelier de mécanique au Portugal (photo : DR)Ils seraient environ 200 000 enfants à travailler en Espagne. Ils travaillent dans des conditions pénibles et risquées, dans l’agriculture, le bâtiment, les ateliers textiles et les usines de chaussures. Les syndicats et l'inspection du travail ont relevé une activité saisonnière d'enfants dans le maraîchage, la cueillette des fruits et des olives , ainsi que dans les bars, magasins ou des petites entreprises. Il s'agit soit des enfants des propriétaires de commerce, qui apportent une contribution à l'entreprise familiale, soit d'enfants de travailleurs saisonniers, qui travaillent la plupart du temps sans être déclarés. Bien évidemment pendant qu'ils travaillent, ils ne vont pas à l'école.

Le gouvernement espagnol a récemment découvert un réseau organisé, exploitant des mineurs étrangers, surtout en provenance de l'Équateur. On aurait fait miroiter à ces mineurs, essentiellement des jeunes filles âgées de 13 à 17 ans, l'espoir d'un travail bien payé, ce qui facilite l'autorisation des parents. Une fois en Espagne, ces enfants doivent fabriquer des produits d'artisanat équatorien et les vendre dans la rue, assujettis à des conditions de travail extrêmement pénibles.

Grèce :
La situation est assez similaire en Grèce, où 65 000 adolescents et 10 000 enfants de moins de 14 ans sont au travaille de manière régulière (source gouvernement grec), dans l'agriculture, le tourisme ou les petites entreprises familiales. En outre, quelques 5 800 enfants en Grèce vivent dans la rue et sont forcés à travailler par des adultes qui les exploitent et qui en gagnent plus de 2,6 millions de dollars par mois (source : UNICEF). D’après une enquête menée par l’UNICEF, 61% des enfants sont des garçons, et 10% ont moins de cinq ans. Les « enfants de la rue », comme on les appelle, se trouvent aux carrefours et ils essuient le pare-brise et vendent des boîtes de mouchoir en papier ou des fleurs aux conducteurs. L’UNICEF a aussi trouvé que 44,1% de ces enfants sont grecs, et que les autres sont des immigrants ou des réfugiés. Les enfants exploités sont essentiellement issus des minorités ethniques ou de groupes d’immigrants, comme les communautés tsiganes et albanaises nombreuses en Grèce.

Les enfants au travail en Italie et au Portugal

Unknown @ 14:25
Les enfants au travail en Italie et au Portugal

Italie :
Un petit vendeur ambulant au Portugal (photo : UNICEF - Giacomo Pirozzi)Selon la CGIL (Confédération italienne des travailleurs), 300.000 enfants de huit à seize ans seraient employés par des patrons peu soucieux de l'âge réel de leur mains-d'oeuvre, surtout dans le sud du pays. Ces chiffres sont établis sur la base d'une estimation des accidents du travail, d'autre source (UNICEF) avance le chiffre de 320 000.

La plupart de ces "Sciuscià", pour reprendre le titre de l'un des meilleurs films de Vittorio de Sica, travaillent à l'ombre du Vésuve dans la ceinture des agglomérations de la région de Naples. C'est plus exactement dans les quartiers espagnols que les "picciotti" (les petits) travaillent environ douze heures par jour pour un salaire de misère 35,20 € par semaine en collant des boîtes, vernissant des voitures, cousant des chaussures, des sacs ou bien des portefeuilles. On est ici au royaume de la contrefaçon des grandes marques et ces gosses, tout comme leurs parents, n'ont bien souvent pas d'autre issue pour survivre. Une véritable vie de chien pour des enfants qui finissent dans la plupart des cas par tomber dans le piège de la Mafia et se retrouvent aux carrefours de Naples à vendre des cigarettes de contrebande en attendant de toucher leurs premières armes.

A ces chiffres ils convient d'ajouter plus de 140 000 travaillant durant les vacances d'été. Les zones les plus touchées sont Naples, Milan, Gênes, Turin, la région de Rome, les Pouilles et la Sicile. Comme dans beaucoup des pays Européens, faire travailler les enfants dans l'exploitation agricole familiale est une habitude ancienne dans les campagnes, mais dans les villes l'emploi d'enfants repose sur la pauvreté et les conditions de vie très dure d'une frange de la population.

Alors, les enfants trouvent facilement à travailler plusieurs heures par semaine dans des ateliers de réparation de scooters ou de voiture, des bars, des supermarchés, des chantiers en construction et dans les innombrables ateliers du pays (chaussures, sacs, confection). A Naples, selon des études locales, ces ateliers (certains étant spécialisés dans les imitations de grandes marques) emploieraient 35 000 enfants, une partie travaillant en dehors des heures scolaires et l'autre n'étant plus scolarisé.
Portugal :
Le Portugal reconnaît que le travail des enfants n'a pas disparu. Selon le Ministère de l'Education Nationale, 300 000 enfants de 6 à 15 ans seraient déscolarisés. La situation est à peu près similaire à celle de l'Italie et des enfants de tout juste 12 ans travaillent dans le bâtiment, une tâche pénible et pleine de risques. Le phénomène toucherait plusieurs dizaines de milliers d'enfants dans l'agriculture, les ateliers textiles (couture et broderie à domicile), les fabriques de céramiques peintes à la main, la fabrication de chaussures (ateliers ruraux de sous-traitance), le bâtiment, les carrières de granit et le tourisme. Par exemple, à Amarante, chaque jour 500 paires de chaussures de grandes marques européennes sont fabriquées par des enfants au prix de 0.40 € de l'heure.

De plus en plus d'enfants sont employés dans les petites entreprises métallurgie, textile, confection, construction, chaussures, services domestiques. Dans la chaussure, un enfant peut travailler 10 à 14 heures par jour. Il gagnera 1.50 € par paire fabriquée, laquelle sera revendue à l'étranger jusqu'à 70 dollars (70.50 €).

Histoire du travail des enfants en France

Unknown @ 14:24
Histoire du travail des enfants en France

Si les excès dans l’emploi de la main d'oeuvre juvénile amenèrent dès le début de l’ère industrielle moderne les premières protestations et les premières tentatives de codification des conditions de travail, force est de reconnaître que le travail des enfants n’est pas une spécialité du 19ème siècle et de la révolution industrielle, loin de là. C’est d’abord une tradition dans le monde rural et plus particulièrement paysan. A cette époque la durée de vie est suffisamment courte pour que l’adolescent soit vite considéré comme un adulte et l’enfant comme un adolescent.

Pendant des siècles, la plupart des enfants ont travaillé dès leur plus jeune âge. A la campagne, ils étaient employés aux travaux des champs. A la ville, ils aidaient leurs parents artisans. Le travail se faisait en famille et ils devenaient souvent ce qu'était leurs père : paysan, maçon, ouvrier... Ainsi, très jeunes, ils apprenaient le métier. Certains enfants, issus de familles nombreuses, étaient placés comme ouvriers dans des fermes ou chez des patrons.
Les premières traces historiques du travail des enfants remontent à 1572, époque à laquelle des enfants participent à l’exploitation minière dans les Vosges Saônoises.
Dès le 17ème siècle, les ramoneurs savoyards sont des enfants.
La manufacture textile de Sedan emploie les enfants dès l’âge de sept ans.
Dans la manufacture de Saint-Gobain, les enfants sont nombreux : quarante âgés de sept à douze ans en 1780; ils transportent les copeaux, les tuiles, la terre dans des paniers.
Dans la région de Tourcoing, en 1790, sur 8.000 personnes employés dans la filature, 3.000 sont des enfants ; dans cette ville du peignage de la laine, il arrive que des enfants se noient dans les fosses où l’on lave la laine.
Le règlement intérieur de la papeterie MONTGOLFIER à Annonay, en 1785, stipule que "parmi les ouvrages de la fabrication, il y en a où les enfants en très bas âge peuvent être occupés; les pères et les mères auront soin d’y faire travailler leurs enfants".

Au début des années 1840, on aurait compté jusqu’à 143.000 enfants dans la grande industrie, dont 93.000 dans le seul secteur textile.

Travail des enfants en usine (photo : DR)Le 19ème siècle et la révolution industrielle
Au 19ème siècle, l'enfant semble exercer une fascination distante. On rencontre aussi bien l'être gracieux et conventionnel, le malheureux abandonné dans les cloaques putrides que les avatars de l'enfant sauvage. On discerne bien, dans nombre de domaines, une multiplication des indices : l'enfant maltraité, tyrannisé et molesté allant du Petit Chose à Poil de Carotte, emplit timidement la littérature ; les enquêteurs sociaux, arpentant les strates de la société, découvrent le travail des enfants et donnent des descriptions hallucinées qui pousseront le législateur à intervenir ; à la fin des années 1870, tandis que la criminologie prend son essor et invente le "criminel-né ", l'enfant suscite un regain d'intérêt, il est surveillé avec plus d'intensité, car dès sa naissance il représente une menace virtuelle. Mais, c'est Victor Hugo qui impose en 1853 la vision de l'enfant mort, victime expiatoire de la violence politique ; puis, dix ans plus tard, il donne le spectacle du massacre de Gavroche.

En 1840, les femmes et les enfants représentaient 75% de la main-d'œuvre textile. Ajoutons à cela, qu'au 19ème siècle, 150 millions d'enfants dans le mon- de exerçaient une activité professionnelle à temps complet et 100 millions à temps partiel. Il est donc compréhensible que le 19ème siècle soit qualifié de siècle noir en matière d'exploitation enfantine. Au XIX siècle, le développement prodigieux des machines, l'apparition de nouvelles techniques et l'extension rapide du chemin de fer entraînent des changements très importants en France. L'utilisation de la machine à vapeur se généralise dans tous les domaines d'activités : moissonneuses, machines-outils, trains, bateaux, pompes, métiers à tisser...
Pour répondre à cette demande très forte de construction de machines, la métallurgie se développe rapidement à partir de 1820, la consommation de minerai de charbon et de fer augmente.
Des centres industriels faisant appel à une main-d’œuvre importante apparaissent. Les ouvriers y sont regroupés dans de grandes usines. Parallèlement à cette évolution, les petits ateliers familiaux commencent à disparaître.
Les historiens appellent cette période la "révolution industrielle".

Des enfants dans les mines
Pendant longtemps, jusque vers 1880, les enfants ont travaillé dans les mines. Leur petite taille leur permettait de se glisser dans les galeries les plus étroites. Ils poussaient des wagonnets remplis de charbon, au risque de se faire écraser quand, à bout de force, ils ne pouvaient plus retenir la lourde charge. Ils subissaient les mêmes risques que les adultes et vivaient dans des conditions effroyables, parfois dès l'âge de six ans. C'est ainsi qu'à Béthune, en 1861, lors d'un accident dans la mine, sur dix-huit morts, on compta sept enfants dont certains avaient juste neuf ans.

Des journées de 15 heures
Les conditions de travail sont très pénibles pour tous. Beaucoup d'enfants font partie d'équipes d'adultes ; ils sont soumis aux mêmes horaires et ne sont pas mieux traités.
Dans les mines de charbon, la durée de travail est habituellement de onze à douze heures ; elle va jusqu'à quatorze heures et, très fréquemment, on fait une double journée, si bien que l'ensemble des travailleurs reste sous terre en activité vingt-quatre heures, assez souvent même, trente-six heures d'affilé.

A l'usine dès l'âge de 8 ans
Au 19ème siècle, les usines étant de plus en plus mécanisées, de nombreux postes de travail sont occupés par des manœuvres sans qualification. dès l'âge de 8 ou 9 ans, les enfants sont employés à ces travaux qu'aucune machine ne peut exécuter à cette époque. Les patrons encouragent le travail des enfants. Leur habilité et leur petite taille sont bien utiles pour certaines tâches. Et surtout, un adulte effectuant un travail similaire doit être payé trois à quatre fois plus. Bien souvent, comme leurs salaires ne sont pas suffisant pour vivre, les parents eux-mêmes font embaucher leurs enfants par l'usine.

Travail des enfants dans une usine (photo : DR)Les enfants sont moins payés que les adultes
Le salaire des adultes est nivelé vers le bas par la présence des enfants dans les usines.
Le salaire d'un enfant varie en effet entre 5 centimes et deux francs alors qu'un adulte gagne 2 francs par jour, une femme, un franc et un enfant 45 centimes pour les moins de 12 ans, 75 centimes entre 13 et 16 ans.
À Mulhouse en 1835 le pain coûte de 12 à 15 centimes la livre, la viande de bœuf 45 centimes la livre, le lait 15 centimes.
Les patrons dominateurs et paternalistes n'hésitent pas à confier aux enfants des tâches ingrates.
La transformation des industries permet la création d'emplois de complément qui ne réclament ni force physique ni qualification mais plutôt une habilité et des facilités enfantines.
L'apport d'un salaire d'appoint pour la famille explique l'attitude conciliante des parents.

Le nombre d'enfants au travail au 19ème siècle
Les opinions divergent sur ce point. Certains historiens estime que les enquêtes réalisées au 19ème siècle amplifient grandement le phénomène, d'autres historiens (les marxistes par exemple) pensent le contraire. Entre 1840 ET 1850, selon une enquête réalisée dans 63 départements et dans des entreprises de plus de 10 salariés, il y avait 131 000 enfants travailleurs pour 670 000 hommes et 254 000 femmes. Pendant la même période, selon le recensement de la statistique générale de France, il y avait 143 665 enfants travailleurs dans la grande industrie dont 93 000 dans le seul secteur du textile pour une main d'œuvre totale de 1 055 000 ouvriers.
En 1868, un nouveau recensement donne un total de 99 212 enfants concernés par la loi de 1841 (voir ci-dessous) : 5 005 entre 8 et 10 ans, 17 471 entre 10 et 12 ans, 77 000 entre 12 et 16 ans auquel il faut ajouter 26 503 enfants qui ne sont pas concernés par la loi (parce qu'employés dans des ateliers de moins de 10 ouvriers). Au total, il y aurait à cette date 125 715 enfants travailleurs pour 1,1 million d'ouvriers. En 1896, par rapport la population active, les moins de 15 ans sont 3,1 % et les 15-19 ans 9,8 % à travailler.
Il semble donc que le nombre d'enfants au travail ait été en chute constante durant le siècle. Tendance qui s'explique par la mécanisation, la dépression économique de la fin du siècle (à partir de 1873) et les lois sociales même si elles sont difficilement appliquées.

Où travaillent les enfants ?
Le textile dévore les enfants. Dans les filatures, l'agilité, la souplesse, la petite taille des enfants sont utilisées par exemple pour attacher les fils brisés sous les métiers à tisser en marche, nettoyer les bobines encrassées, ramasser les fils de coton. Les enfants sont aussi chargés de surveiller les machines (ils doivent alors rester jusqu'à 16 heures debout), de travailler à la machine à dévider (ils sont alors assis sur des tabourets trop hauts pour eux afin de les empêcher de relâcher leurs efforts).
Les mines, les usines métallurgiques accueillent également des enfants : manœuvres, ils descendent dans les galeries plus étroites où ils peuvent se tenir debout et pousser des chariots.
Dans les petites industries, les enfants échappent à la législation. L'exploitation y est donc plus dure qu'ailleurs. Toujours dans le secteur du textile, la dentelle des campagnes de Bayeux à Cherbourg où les petites filles de 4-5 ans sont exploitées ; les filatures de soie de Jujurieux dans l'Ain exclusivement féminines où des adolescentes de 13-18 ans évoluent ; dans les fabriques de toiles d'Oberkampf ; dans le chiffon parisien, la verrerie, l'impression, les petits métiers...

À la campagne, les métiers se sont diversifiés et les séjours dans les ateliers alternent avec d'autres activités. Le travail est alors pénible par la durée et la difficulté des tâches à accomplir.

Des premières voix se font entendre contre le travail des enfants
C'est seulement en 1840 que les premiers débats sur le travail des enfants s'amorcent autour d'un projet de loi présenté par le
Baron DUPIN Les députés et sénateurs débattent âprement de ce projet destiné à limiter le travail excessif des enfants. Pendant de longues séances, les élus vont s’interroger sur les retombées économiques de cette initiative. Peut-on les faire entrer aux filatures à huit ans révolus seulement, ne les faire travailler que quarante-huit heures par semaine, et veiller à ce qu’ils aient deux heures d’enseignement primaire par jour ?
Les opposants à la réforme s’inquiètent au nom de la liberté de l’industrie et du droit du père à " diriger l’éducation de ses enfants, choisir leurs travaux, préparer leurs travaux". Les partisans de la réforme évoquent les rapports accablants du Docteur VILLERME et d’autres enquêteurs sociaux qui ont longuement visité les mines et manufactures françaises de cette première moitié du XIXème siècle. Ils dépeignent les "misérables créatures hébétées par un inconcevable excès de travail, et réduites à l’état des machines dont elles ne sont plus que les accessoires obligés". Les chiffres des recensements des jeunes gens éclopés et difformes qui arrivent au service militaire, en provenance des départements très manufacturiers, sont indiqués : 9.930 pour 10.000 contre 4.029 dans les départements très agricoles. Mais, plus que les considérations sanitaires et morales, c’est l’exemple britannique qui pèsera ; en effet, depuis 1802, le Parlement Anglais a commencé à mettre un terme aux "cruels abus" de ce genre.
L’opinion publique n’était pas unanime non plus pour dénoncer ces abus ; la preuve en est que, quelques années plus tard,
Jules SIMON pour avoir écrit un ouvrage intitulé "l’ouvrier de huit ans" dans lequel il s’élevait contre ces faits, se voyait accusé de vouloir ruiner l’industrie française, en particulier dans les textiles où l’on disait ne pouvoir réduire le temps de travail de l’enfant puisqu’il était calqué sur celui des ouvriers plus âgés. Cette résistance à toute amélioration de la situation des enfants est mise en évidence par la multiplicité des textes législatifs qui vont se succéder et par la modestie de leurs portée.

Travail des enfants en usine (photo DR)Le lien entre le travail des enfants et la scolarisation
L’évolution historique du travail des jeunes reste lié à celle de la scolarité obligatoire. Instituée en 1874, la gratuité de l’enseignement primaire fût votée le 16 juin 1881, et le 26 mars 1882, la loi de
Jules FERRY établit l’enseignement laïc obligatoire. Cette loi fût renforcée en 1892, les enfants ne pouvant être admis au travail avant douze ou treize ans pour les titulaires du certificat d’étude. La limitation de l’âge d’embauche sera porté à seize ans en 1959, ordonnance entrée en vigueur le 1er juillet 1967.
L'enseignement technique et professionnel émerge avec l'introduction d'ateliers dans les écoles sous l'intitulé : "science d'application à l'industrie" ; c'est un échec. En 1880, des écoles manuelles d'apprentissages sont en place.
Il existe d'autre moyens pour les enfants de s'instruire :
- Cours privés
- Cours du soir pris en charge par les frères
- Écoles de fabriques (Schneider au Creusot)
- Écoles municipales (école de tissage de la Croix Rousse à Lyon)
Reste que 90 % des enfants d'ouvriers n'ont aucun accès à l'éducation. La bourgeoisie se réserve l'accès aux lycées fondés par Napoléon, dans les collèges royaux comme Louis Le Grand. Les études de droit ou de médecine terminent un cursus réussi.

Cependant la prise en charge patronale "du berceau à la tombe" bouche les perspectives. A Monceau les Mines, par exemple, la règle est de conduire l'adolescent le jour même où se termine sa scolarité chez l'ingénieur des houillères.

Les premiers textes de loi
C’est dans ce contexte que fût enfin votée le 22 mars 1841 la loi limitant l’âge d’admission dans les entreprises à huit ans, mais uniquement dans les entreprises occupant plus de vingt ouvriers.
A Mulhouse, en 1845, si les enfants de moins de douze ans ont disparu des filatures de coton, ceux de douze à seize ans travaillent douze à treize heures par jour. Ailleurs on en trouve de huit à neuf ans souvent à la machine à dévider, sur des tabourets trop hauts pour les empêcher de relâcher leurs efforts. Dans l’impression, on en trouve à partir de huit ans travaillant neuf à onze heures.
En 1851, apparaît la loi limitant la durée du travail à dix heures au-dessous de quatorze ans, et à douze heures entre quatorze et seize ans. En 1874, la limitation de l’âge d’admission à l’embauche sera fixée à douze ans; le travail de nuit sera interdit et le repos du dimanche deviendra obligatoire pour les ouvriers âgés de moins de seize ans. Cette protection était bien sûr insuffisante mais elle avait le mérite d’avoir posé le problème et d’exister puisqu’il faudra attendre cinquante ans pour voir un texte destiné à protéger les femmes (1892), ou pour voir une allusion au travail de l’adulte (1893).

D'autres voient le jour dès le début du XXème siècle
Des mesures efficaces concernant la protection des jeunes au travail ne seront promulguées qu’à partir de 1905. La loi du 7 décembre 1926 interdit l’affectation des enfants aux travaux dangereux, insalubres, où ils seraient exposés à " des émanations préjudiciables pour leur santé".
La liste des travaux interdits aux enfants (et aux femmes) avait déjà fait l’objet du décret du 21 mars 1914, qui sera successivement modifié en 1926, 1930, et 1945 ; ce décret comporte un tableau "B" énumérant les travaux interdits aux enfants, et un tableau "C " qui constitue la liste de 125 établissements ou ateliers auxquels les enfants (et les femmes) n’auront accès que sous certaines conditions, notamment d’âge pour les mineurs de quatorze à dix-huit ans. Ce dernier texte, désuet, sera remplacé par le décret du 19 juillet 1958, relatif aux travaux dangereux pour les enfants et les femmes.
Voir aussi la page consacré au travail des enfants en France à l'heure actuelle

Le travail des enfants l'ampleur du problème

Unknown @ 14:10
Le travail des enfants l'ampleur du problème



Enfant au travailAujourd’hui, plus de 200 millions d’enfants travaillent dans le monde, exerçant des activités qui nuisent à leur développement mental, physique et émotionnel. Les enfants sont contraints de travailler parce que leur survie et celle de leur famille en dépendent. Le travail des enfants perdure, même là où il a été déclaré illégal, et il est souvent entouré d’un mur de silence, d’apathie et d’indifférence. Mais le mur commence à s’effriter. Alors que l’éradication du travail des enfants est un objectif à long terme dans de nombreux pays, certaines formes du travail des enfants doivent être combattues d’urgence. Près de trois quarts des enfants qui travaillent sont en prise aux pires formes du travail des enfants, notamment la traite, les conflits armés, l’esclavage, l’exploitation sexuelle et les travaux dangereux. L’abolition effective du travail des enfants est l’un des plus urgents défis de notre époque.

Qu'appelle-t-on enfants au travail ? :
Selon le rapport du BIT (Bureau International du Travail), dans le groupe des enfants de 5 à 17 ans, un sur six - soit 200 millions - est astreint au travail. Plus préoccupant encore, un sur huit - soit 179 millions d'enfants - est encore assujetti aux pires formes de travail, celles qui mettent en danger sa santé physique ou mentale ou sa moralité.
Par ailleurs :
environ 111 millions d'enfants de moins de 15 ans sont astreints à des travaux dangereux et devraient y être immédiatement soustraits;
59 millions de jeunes de 15 à 17 ans eux aussi affectés à un travail dangereux devraient bénéficier de toute urgence d'une protection ou être soustraits à ce travail;
8,4 millions d'enfants sont assujettis à des travaux relevant des pires formes de travail des enfants, car il s'agit d'activités intrinsèquement condamnables: esclavage, traite, servitude pour dettes et autres formes de travail forcé comme le recrutement forcé en vue de la participation à des conflits armés, la prostitution, la pornographie et autres activités illicites.

Le travail des enfants reste un phénomène mondial, auquel aucun pays ni aucune région n'échappe. Les crises de toutes sortes - catastrophes naturelles, chocs économiques, pandémie du VIH/SIDA, conflits armés - ont notamment pour effet de pousser un nombre croissant de jeunes vers des formes de travail débilitantes, parfois illégales et clandestines comme la prostitution, le trafic de drogue, la pornographie et d'autres activités illicites.

Enfant au travailL'ampleur du problème
Le BIT présente des chiffres qui s'écartent sensiblement des estimations les plus fiables dont on disposait en 2001, et qui fixaient à quelque 250 millions le nombre d'enfants de 5 à 14 ans astreints au travail dans les pays en développement. Il indique que les méthodes les plus récentes de collecte de données offrent une représentation plus précise du travail des enfants et, en particulier, de son incidence selon les classes d'âge et les régions, de sorte que les nouvelles estimations ne se prêtent pas à une comparaison directe avec les précédentes. Le travail des enfants à l'aube du XXIe siècle y est décrit comme un phénomène infiniment volatil revêtant les formes les plus variées. Sur la base des données les plus récentes, il est estimé que 352 millions d'enfants de 5 à 14 ans exercent aujourd'hui une activité économique d'un type ou d'un autre.
Sur ce total, 106 millions sont affectés à des types de travaux acceptables pour des enfants ayant atteint l'âge minimum d'admission à l'emploi (généralement 15 ans), ou à des travaux légers tels que les tâches ménagères ou des travaux rentrant dans le cadre de leur éducation (voir ci-dessous convention de l'OIT -nº 138- sur l'âge minimum, 1973).
Il en résulte que 200 millions d'enfants sont astreints à des formes de travail qu'il faut abolir.
Le BIT estime que le principal obstacle à l'abolition effective du travail des enfants est sa prépondérance dans un secteur qui échappe au contrôle de la plupart des institutions officielles, indépendamment des moyens économiques du pays.
On distingue :
Les enfants producteurs (mines, verres, tapis)
Les enfants en servitudes pour dettes (c'est le cas en Asie par exemple)
Les enfants esclaves (domesticité et prostitution). Dès 5 ans en Afrique
Les enfants travailleurs dans leur famille ou leur communauté ( 1/3 de la main d'œuvre agricole dans certains pays en développement)
Les filles qui participent aux tâches domestiques ne sont pas considérées au travail.

L'Unicef et d'autres organisations font la distinction entre le travail acceptable, qui apporte formation et statut à l'enfant et le travail intolérable, qui entrave son développement intellectuel, physique et psychologique.

A quoi travaillent-ils ? :Enfant au travail - photo UNICEF
D'un bout à l'autre de la Terre, on retrouve des enfants dans les champs, dans les mines, les ateliers ou dans les
cuisines. L'agriculture est encore la plus grande utilisatrice d'enfants. Ce travail est souvent organisé de telle manière que les enfants doivent travailler aussi longtemps et durement que leur parents. La mortalité, la malnutrition et l'analphabétisme sont presque partout plus élevés dans les campagnes que dans les villes. Dans les grandes entreprises, la réglementation sur l'âge et la durée du travail est, en général, respectée. Ce n'est pas le cas des petites entreprises ou des petits ateliers non déclarés qui utilisent abusivement cette main-d'œuvre très économique. On trouve des enfants qui fondent des tôles d'acier, tissent des tapis ou fabriquent des allumettes. Les locaux sont souvent sans air et sans lumière : on les appelle les "ateliers à sueur". Les enfants qui travaillent comme domestiques sont en général loués ou même vendus à des familles plus riches. Dans l'immense majorité, il s'agit de fillette, souvent de moins de 13 ans, qui habitent chez l'employeur. Bien des enquêteurs pensent que les cas de mauvais traitement sont fréquents. Ce sont peut-être, de tous les enfants au travail, ceux qui sont le plus exploités et qui peuvent le moins se défendre car ils vivent totalement isolés. Et puis il y a tous les enfants des rues : certains jeunes chassés de chez eux par la misère, ou orphelin, vivent entièrement dans la rue. Ils survivent en vendant des cigarettes ou des chewing-gums, cirent des chaussures, lavent des voitures, chantent sur les trottoirs ou bien mendient. Beaucoup d'entre eux basculent dans la délinquance et la prostitution.

Pourquoi les enfants travaillent-ils ? :
Arrachés à l'enfance pour des raisons économiques et/ou politiques, ils font les frais de la misère, d'une crise, d'une guerre... parce qu'il constitue une main d'œuvre docile, l'enfant est de plus en plus exploité : des champs à la mine rien ne lui est épargné. Recherché pour sa souplesse et son petit gabarit, ou simplement pour son joli minois, il piochera dans les mines de charbon en Colombie, s'intoxiquera les poumons dans les tanneries du Pakistan, ou passera des heures dans la chaleur des sunlights d'une quelconque agence de pub. Depuis 30 ans le phénomène a considérablement évolué, et le travail de l'enfant s'apparente de moins en moins à un apprentissage. La crise économique, l'endettement des pays pauvres, les programmes d'ajustement structurel et d'austérité économique imposés par le Fond Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale ont conduit à des coupes claires dans les budgets sociaux et d'éducation. Certaines multinationales n'hésitent pas à recourir à cette main d'œuvre bon marché. (voir système Nike) Les enfants ont été contraints de travailler pour survivre, et des employeurs sans scrupules ou poussés eux aussi par le besoin, se sont précipités sur cette main d'œuvre. Dans bien des cas c'est l'enfant qui subvient aux besoins de la famille.

Enfant au travail - photo Sheldon SimpsonLes principaux facteurs du travail des enfants :
Pauvreté
Analphabétisme
Différence de salaire négligeable entre adultes et enfants
Décès ou absence permanente du père
Le niveau de sous-développement rural
Conditions de vie dans les quartiers pauvres de la ville
Impossibilité du système scolaire de garantir un emploi futur
Exigences physiques spécifiques pour effectuer certaines tâches ( mines, tissage des tapis, etc.) Enfants abandonnés ou errants
École buissonnière
Familles nombreuses
Emploi des parents.

Des conséquences graves sur leur santé et leur avenir :
Dans la plupart des activités effectuées par les enfants, les risques d'une détérioration rapide de leur santé sont important. L'utilisation de produits chimiques dans le cas des industries de la chaussure, de l'orfèvrerie et du textile mais aussi dans l'agriculture intoxiquent l'organisme fragile des enfants. Dans l'industrie du tapis ou du tissage, les enfants sont entassés dans des lieux sombres et pollués de poussières de laine. Ils abîment leurs yeux et leurs poumons. Les enfants chiffonniers sont souvent atteint de maladie de peau. Ils risquent de se couper et de contracter le tétanos. les enfants qui travaillent dans la construction ont des troubles de croissance et des déformations en raison du port de charges trop lourdes. Les enfants qui travaillent dans les carrières et les mines sont exposés à la silicose. les enfants qui se prostituent sont de plus en plus fréquemment atteints par le SIDA. Pour la plupart d'entre eux ils sont condamnés à l'analphabétisme à vie car ils ne vont pas à l'école. Isolés, souvent privés de leur famille, ils souffrent de carences affectives dont ils risquent de garder des séquelles à vie.

Alors que faire ? :
Dix ans après la Déclaration des Droits de l'Homme, l'ONU a adopté en 1959, à l'unanimité, la Déclaration des droits de l'enfant. Concernant les enfants travailleurs elle précisait que l'enfant ne doit pas être admis à l'emploi avant d'avoir atteint l'âge approprié. 40 ans sont passés et rares sont les pays qui respectent ces simples droits. Et pourtant la presque totalité des pays de la planète ont ratifié la Convention Internationale des Droits de l'Enfant de 1989. En 1990, de grandes promesses ont été faites aux enfants. Cette année là, soixante et onze chefs d'États ont pris part au premier Sommet Mondial pour l'Enfance, le plus vaste rassemblement de ce type jamais organisé dans l'histoire. Des objectifs ambitieux ont été fixés pour l'an 2000. Nous y arrivons et ces promesses sont restées lettre morte. Les dépenses pour tenir les engagements du Sommet ont été évaluées à 100 milliards de francs par an, l'équivalent de ce qui est consacré tous les dix jours aux dépenses militaires de l'ensemble des pays du monde. Les solutions existent donc, mais c'est souvent la volonté politique qui manque.
En 1999 enfin un projet a été adopté à Genève par les représentants de 174 pays.
Le texte demande aux gouvernements de prendre des mesures immédiates et efficaces pour assurer l'interdiction et l'élimination des pires formes de travail des enfants de toute urgence.

Faut-il boycotter le produit du travail des enfants ? : Enfant au travail - photo UNICEF
Le boycott des produits fabriqués par les enfants est un indéniable outil de pression : le témoignage du petit Iqbal
MASIH avait dévoilé le vrai visage de la fabrication des tapis au Pakistan. C'est sans doute pour cela qu'il a été assassiné, et son assassinat en 1995 n'a fait que renforcer la réaction du public : le chiffre d'affaires de l'exportation de tapis a plongé. Sans cette baisse les fabricants et exportateurs de tapis n'aurait jamais signer en 1998 un accord avec le BIT concernant le retrait de 8 000 petits tisserands à domicile.
Mais un boycott peut avoir des effets pervers. En 1992-1993, quand les États Unis débattaient d'une éventuelle interdiction de biens produits par les enfants, plusieurs usines textiles du Bangladesh, craignant une chute des commandes, ont procédé au débauchage de quelque 50 000 enfants, surtout des filles. Pour continuer de subvenir aux besoins de la famille beaucoup ont dû se tourner vers des métiers informels ou plus dangereux (casseurs de pierres par exemple).Certains ont échoué dans la prostitution.
Le boycott constitue donc une arme à double tranchant. Cet effet de semonce sur les employeurs ne doit être utilisé que pour organiser un retour à la scolarisation des enfants, il faut donc pour cela en donner les moyens à ces pays.

Enfant au travail - photo UNICEFL'UNICEF demande 6 mesures pour éliminer le travail des enfants :
l'élimination immédiate de l'emploi des enfants à des tâches dangereuses
l'organisation d'un enseignement gratuit et obligatoire
l'élargissement de la protection légale des enfants
l'enregistrement de tous les enfants à leur naissance (de manière à pouvoir déterminer leur âge sans fraude possible)
une collecte et un contrôle adéquats des données (de manière à connaître avec exactitude l'ampleur du travail des enfants)
l'établissement de codes de conduite
Les conventions internationales en vigueur concernant l’hygiène, la sécurité, la discrimination , les horaires, la durée d’activité, la protection….

C’est seulement depuis 1919 que l’OIT (Organisation Internationale du travail) a fait adopter par tous les pays signataires des conventions particulières qui font état de normes relatives au travail des enfants.

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